vendredi 21 décembre 2012

Drôle de seringue pour ces aiguilles

Au vu de l'actualité brûlante de ces derniers jours, j'aurais pu me fendre de quelques mots sur les tribulations d'un français en Belgique ou sur le rachat de la PQR du Sud-Est par un repris de justice et ce, comble de l'ironie, grâce à nos deniers (ben oui messieurs dames, Nanard nous l'a mis bien profond...jusqu'à Lagarde). De la même façon j'aurais pu me gausser du rejet des comptes de campagne du petit'énervé de la clavicule.

Mais si ces gens-là ne comptent pas pour moi, il est fort probable qu'ils savent très bien compter pour eux. Pour clore le chapitre sur notre Gégé désormais international, je dirais qu'il est parti avec tous mes regrets, et que de ce fait il ne m'en laisse aucun.

Moi, plutôt que de disserter sur cette voyoucratie avérée (tiens, ça me fait penser à Monsieur Uhèmepét, tu sais ce con à deux têtes), je préfère m'étendre un peu sur le combat d'une femme pour la solidarité, cette improbable richesse censée lier la populace et donner un peu de sens au mot "civilisation".

Sur Twitter, j'ai donc fait la connaissance d'un médecin généraliste. Ou plutôt d'une. On l'appellera Doc, parce que le protocole a le don de l'énerver, au même titre que les dépassements d'honoraires intempestifs  de certains de ses confrères.
Comme eux, du matin au soir elle soigne, elle prescrit (ou pas), elle rassure, elle allie psychologie et  bobologie au gré des consultations.
Et puis elle se déplace aussi, des personnes âgées souvent, à qui le manque de jambes et (ou) de tête ne permet plus de gagner le cabinet. Elle est aux antipodes de cette médecine d'élite, celle qui t'octroie un rendez-vous dans les dix jours si tu n'es pas à l'article de la mort, et naturellement facturée au tarif non conventionné, parce que les charges en centre ville, faut pouvoir les honorer ma bonne dame, de même que celles ayant trait au remboursement de ce beau 4x4 d'origine allemande, de ce pied-à-terre sur la côte et (ou) de l'emplacement à l'année du bateau dans un port de l'atlantique.

Sylvie, elle, n'a sûrement pas oublié cet extrait du serment : "Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me le demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire".
La gloire, Sylvie, elle s'en bat les ovaires. Tout au plus éprouve-t-elle le sentiment de servir la plus noble des causes, celle de venir en aide à son prochain.

Voilà justifiée la présence de cette grande armoire dans la salle d'attente, pour pallier au fait qu'il existe encore des gens qui n'ont pas les moyens de se prémunir de la rigueur du froid hivernal.

Une maya l'endroit, une maya l'envers (j'ai pas pu m'en empêcher aujourd'hui).
Le principe est génial autant qu'il est simple. Un appel au don de pelotes de laine neuves ou entamées est placardé dans la salle d'attente. La collecte de ces dernières ainsi que les aiguilles ad-hoc sont mises à disposition de "petites mains", bénévoles bien sûr. Le produit des travaux (écharpes, pulls, bonnets etc...) est remisé dans l'armoire et la Doc en assure la distribution aux plus démunis.Voilà, fin de l'histoire...Comment ça, non?!?Ah ben oui mince, j'allais oublier de vous dire que Sylvie est également bénévole aux Restos du Coeur pour l'habillement et qu'elle y consacre une demi-journée par semaine.

Fin du serment : "Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses..."
Je ne sais pas si elle a l'estime de ses confrères, mais à n'en pas douter elle a su gagner celle de bien des hommes.
Hippocrate, tu peux être fier de cette enfant. @sylviebavarde

Ne soyez pas trop sages.


mercredi 19 décembre 2012

Le premier billet d'un Eurone

Je me dois d'abord de vous préciser amis lectrice et lecteur que je n'ai aucun don pour l'écriture, la tournure de phrase chiadée, la syntaxe parfaite, la ponctuation jubilatoire ou le champ lexical, parce que je considère que l'on peut être amoureux des belles lettres sans prétendre en être l'auteur.

Le décor étant planté, je n'aurai donc plus à rougir quand viendra (forcément) le moment où vous aurez  sondé les limites de mon inculture.

Je ferai mienne cette citation de Vaçlav HAVEL : "La vraie politique est simplement le service du prochain", pour vous parler d' acteurs de la vie politique, sociale, et des fois culturelle (si, si).
Ne comptez pas sur moi pour disserter ici de politique politicienne dont se nourrissent abusivement nos énarques gouvernants pour se masturber l'intellect dans l'antichambre du pouvoir. Puisse cette dernière se faire un jour l'écho de leurs promesses non tenues.

Pour en revenir à HAVEL (oui j'aime bien et alors, ça te pose problème?), il disait aussi que : "l'élément tragique de l'homme moderne, ce n'est pas qu'il ignore le sens de la vie, mais que ça le dérange de moins en moins"...et bien moi, je ne peux pas m'y résoudre.

Demain je vous parlerai d'un médecin généraliste de province, un genre de Super Doc, avec le coeur bien plus gros qu'un Vidal.

Ne soyez pas trop sages.